Chaque année, la France produit 30 millions de tonnes de déchets ménagers. Ce qui représente environs 511 kilos d’ordures par français. Et quand on sait que seulement 37% de ces derniers sont recyclés (contre, environs 60% chez nos voisins allemands pour ne citer qu’eux…). Il devient évident que le plus simple reste de s’attaquer directement à la racine du problème : notre propre production de déchets.

Le zéro déchet, je commence par où ?

Après cette introduction un poil formelle, place à la pratique. Le plus difficile lorsqu’on commence à s’intéresser au sujet est souvent de savoir par où débuter sa démarche. En effet, il est quelque peu compliqué et décourageant de faire le tri dans le flot d’actions à mettre en place, et les témoignages de personnes vivant 0 déchet nous laissent parfois l’impression qu’il faut un réel investissement, en temps et en argent pour parvenir à nos fins, nous laissant un sentiment de culpabilité et la sensation de ne pas en faire assez.

Pour ma part, je ne suis qu’une jeune padawan dans ce domaine et une fervente partisane du « chaque geste compte ». Comme je vous l’ai déjà dit dans mon précédent article traitant du sujet, je ne me place pas en experte et je suis loin d’être parfaite. C’est justement pour ça que j’ai eu envie de partager avec vous mon expérience, pour vous montrer qu’il suffit d’avancer un petit peu chaque jour en fonction de ses possibilités, de ses moyens et parfois d’une petite dose d’astuce.

Un petit pas pour l’homme…

Cette première astuce, je pense, vous la connaissez tous : Glisser un tote bag dans son sac. En effet notre compagnon en tissu est idéal en cas de courses imprévues et évite l’achat d’un sac une fois arrivé en caisse. C’est un petit geste, mais à la longue ça finit par faire beaucoup de sacs en plastique économisés. Et si toutefois vous l’avez oublié, privilégiez le sac en papier, qui vous servira ensuite à mettre votre recyclage afin qu’il soit lui-même recyclé.

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Et ensuite ?

On continue dans l’univers des courses avec des petits gestes tout simple :

  • Arrêter d’acheter de la salade en sachet ! En plus d’être plutôt insipide, la salade en sachet, comme son nom l’indique est emballée et souvent lavée dans une eau très chlorée (certains parlent de javel mais je ne m’avancerai pas sur le sujet) or acheter une salade et la laver ne prend que peu de temps -vous pouvez en plus garder l’eau pour arroser vos plantes- et économique : comptez environ 80cts la salade contre entre 1,40€ et 2€ la salade en sachet.
  • On reste dans le domaine des légumes. Que ce soit chez le primeur ou en grande surface, il s’avère inutile de mettre chaque fruit et légume dans un sac individuel (à part peut être les fruits type cerise ou les champignons). Si toutefois vous êtes un adepte du « chaque légume son sac » gardez les sachets d’une fois sur l’autre, cela réduira grandement vos déchets.
  • Acheter son thé en vrac plutôt qu’en sachet. Vous commencez à connaitre la chanson, moins il y a d’emballage mieux c’est. Cette astuce ne nécessite qu’un investissement infime : une pince à thé, il en existe à partir d’un euro, jusqu’à une quinzaine d’euros pour des modèles plus fancy. Petit tips : vous pouvez utiliser votre thé comme engrais pour les plantes.
  • De façon globale, privilégier les aliments en vrac ou peu emballés. Ce point est un peu plus délicat à tenir dans les magasins conventionnels, mais de plus en plus proposent un rayon vrac, il vous suffit alors de vous munir d’un pochon en tissu et de stocker vos aliments dans des boites en verres une fois chez vous (en plus c’est esthétique). Pour ma part j’ai mis en place cette action en commençant par les aliments secs : le riz, les lentilles et autres graines.
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À la maison

Après ces exemples simples et très concrets pour nos courses alimentaires (bien d’autres existent et feront parti de futurs articles) place aux déchets dans la maison.

La salle de bains est pour moi l’endroit le plus simple à rendre zéro déchets. Même si cela demande un petit investissement de départ, on finit rapidement par entrer dans nos frais.

  • Adieu les cotons, bonjours les lingettes lavables. Comme je vous en parlais ici, il faut compter environs 10/18€ les 10 lingettes. Attention petit calcul rien que pour vous (ceux qui me connaissent savent) :

En admettant que par jour nous utilisions 3 cotons, à l’année l’utilisation de disques classiques (pour l’exemple j’ai utilisé le prix de ceux-ci) nous revient à 23,96€ soit 1095 disques de coton. L’achat d’un paquet de 10 cotons lavables (réutilisables plus de 300 fois) sur Lamazuna  nous revient à 17,50€.

Économies réalisées dès la première année.

  • Bye bye coton-tige, hello Oriculi. Extrêmement polluants, les cotons-tiges peuvent être remplacés tout simplement par des Oriculis. Ces petits bâtonnets en bambou sont en plus meilleurs pour la santé que leurs confrères en plastique et coton et deviendront vos amis pour la vie.
  • Place aux produits sans emballage : Dentifrice, déodorant, savons, le solide se fait la part belle dans notre salle de bains réduisant drastiquement notre production de déchets. Les premières utilisations peuvent cependant un peu déconcerter, notamment pour le dentifrice solide, car ne répondant plus aux codes auxquels le marketing nous a habitué. En effet le dentifrice et le savon moussent moins par exemple. Mais j’ai finalement très vite était conquise par ces produits aux compo clean. J’ai d’ailleurs eu un véritable coup de coeur pour le déodorant solide : j’utilise celui-ci de chez Lamazuna.

 

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Passons maintenant à la cuisine.

J’ai commencé à évoquer le stockage des aliments plus haut, mais le système se décline aussi dans le frigo : au lieu d’utiliser des Tupperware en plastique, privilégier ceux en verre, plus durable et meilleurs pour la santé. Je réutilise aussi les bocaux des aliments que je consomme comme les pots de miel, pâte à tartiner… Très pratique pour apporter son repas au travail.

Mais si je ne devais donner qu’une seule action pour la cuisine ce serait celle de composter ses déchets organiques ! En effet la majorité des ordures de cette pièce est constituée d’épluchures de légumes et de restes de repas. Cependant cette action n’a été mise en place que très récemment chez moi. Vivant en appartement sans balcon j’ai longtemps pensé que je ne pouvais pas mettre en place de système de compost. Les lombricomposteurs étant quand même onéreux et envahissant je cherche encore la solution pour m’y mettre. En attendant, c’est une amie qui récupère mes épluchures pour les mettre dans son compost (coucou Mathilde). Pour ceux qui n’ont pas d’amis aussi parfaits que les miens, vous pouvez vous renseigner auprès de votre ville sur les options mises en place, à Paris par exemple de nombreuses associations ont créé des composteurs collectifs comme ici dans le 13ème.

 

 

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Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, mais vous pouvez aussi faire le plein d’astuces sur le compte Instagram de On est prêt, qui lance d’ailleurs aujourd’hui une pétition suite au recours de 4 associations de défense de l’environnement contre l’État afin de l’intimer à respecter ses engagements en terme d’écologie. Car nos actions isolées nos « petits pas » seuls ne suffiront pas.

 

J’espère que cet article vous a plu, je vous donne rendez-vous comme d’habitude sur Facebook et Instagram !